Notre histoire
« Nourrir et embellir la terre, c’est enrichir sa vie ».
On en rêvait. Nous savions que ça allait nous prendre beaucoup de temps, toute la vie surement !
La boussole marquait une île ; celle dont les eaux calmes intérieures s’y faisaient miroir des cieux bleus et des verts suspendus en leurs pourtours. Ce lieu allait être notre imaginaire « Robinson ».
Maintenant nous y sommes ! les arbres, les plantes y ont fleuri plusieurs fois. Y ont trouvés refuge. S’y épanouissent. Les hommes, ces fruits d’une autre nature, ont suivi pour s’y nourrir et s’y blottir.
Madagascar est terre d’évasion, de ressentis et contemplation. Sa Nature parfumée peut être de toute beauté. Le désir irrépressible de vivre et bâtir en ces lieux nous décidait à l’installation ; quelques petits moyens et soutiens financiers plus tard, nous commencions la plantation des 1ers tuteurs de poivre.
Ce ne fut pas une mince affaire tant les contraintes environnementales de l’endroit étaient fortes (érosion, induration, infertilité).
Alors, à l’aide de quelques bouts de bois durs, couteaux, ficelles et boutures, nous travaillions au retour de Dame Nature
La « bataille » de la fertilité était inévitable, elle s’ouvrait sur plusieurs fronts. Nos agiles « soldats» étaient sans armes ; nombre d’entre eux sans paroles, sans agitation, seuls les vents les mettaient en mouvements ; les engrais verts travaillaient dans le silence et l’obscurité de leurs racines. Les animaux rendaient à la terre ce que la terre leur avait offert.
Les jeunes plants issus de boutures et semis étaient mis à l’abri dans leur pépinière, leur nouvelle « maison ».
Le temps passait. Il marquait la beauté d’une terre redevenue fertile. Lentement, elle se reconstituait, s’épaississait ; l’invisible devenait visible. Dame Nature chuchotait, à moins qu’elle ne chantait alors sa fécondité retrouvée ; nous récoltions les premières épices.
Ces petits fruits, de notre imaginaire, seraient joliment empaquetés dans les vanneries artisanales que les villageoises confectionnent ingénument à l’aide du jonc Lepironie mucroné.
En 2015 nous ouvrions notre conserverie à Carro. Les 1eres recettes exotiques sucrées-salées de la cheffe Patou voyaient le jour. Nous étions ravis d’utiliser ces baies épicées par nos efforts passés ; Dame Nature se faisait généreuse, était-ce parce que nous la rendions heureuse ?
En 2017 nous obtenions la mention (label alternatif) de l’association Nature & Progrès.
Cette association a vu le jour en 1964. Elle est l’acteur historique de la promotion du développement agrobiologie en France. En 1972 le 1er cahier des charges de l’agriculture biologique est établi. La même année, sous son impulsion la fédération internationale des mouvements de la bio (I.F.O.A.M) est créée. Le but de l’IFOAM est l’adoption au niveau mondial de systèmes économiquement, écologiquement et socialement solides fondés sur les principes de l’agriculture biologique.
L’association Nature & Progrès est composée de consommateurs, d’agriculteurs-producteurs et d’artisans transformateurs. Aujourd’hui seize cahiers des charges, déclinés par secteur d’activités, établissent des référentiels pratiques pour les professionnels sous mention. Les exigences techniques des cahiers des charges sont adossées à des objectifs environnementaux et socio-économiques repris dans le document cadre de Nature & Progrès : la Charte. Les adhérents professionnels s’engagent à les appliquer dans une démarche d’amélioration permanente.
Et aujourd’hui, en 2024 ? les êtres vivants, ces « soldats » de la fertilité, ont poussé, se sont développés, régénérés. Certains renouvelés, écartés, retraités, broutés.
Venez voir ce petit bout de monde ; la terre et le feu sacré des hommes s’y sont aimés et l’ont rendu féconde.